Le port autonome de Lomé (PAL), moteur de l’économie togolaise, vise à devenir le hub logistique de référence en Afrique de l’Ouest d’ici 2025. Déjà 4ᵉ port africain en trafic conteneurisé et classé parmi les 100 premiers ports mondiaux, il continue d’accroître sa capacité et sa compétitivité.
Entre 2018 et 2022, le trafic du PAL a progressé de 34,6 %, atteignant 30 millions de tonnes, tandis que son chiffre d’affaires est passé de 29 à 39 milliards FCFA. Son atout majeur : une profondeur naturelle de 16,6 mètres, permettant d’accueillir les plus grands navires de la côte ouest-africaine.
Les réformes initiées depuis 2020, comme la dématérialisation des procédures et le guichet unique, ont amélioré la fluidité du trafic portuaire, réduisant le temps d’attente pour les importateurs et renforçant la confiance des armateurs.
Le Lomé Container Terminal (LCT) a été agrandi, portant sa surface à 59 hectares et ajoutant 1 500 espaces pour conteneurs, deux nouveaux portiques de quai et dix tracteurs de parc.
En complément, le port sec d’Adétikopé, dédié aux pays enclavés du Sahel, et le port de pêche de Lomé, fruit d’un partenariat avec le Japon, viennent renforcer l’offre logistique du Togo.
Le secteur maritime représente 75 % des recettes fiscales du pays et contribue à 50 % du PIB national. En 2023, l’État togolais a augmenté sa participation dans Togo Terminal, anciennement sous Bolloré Africa Logistics, passant de 5 % à 30 %, consolidant ainsi son rôle stratégique.
Les autorités ambitionnent de doubler le nombre de conteneurs (de 1,5 à 3 millions), réduire le temps moyen de séjour des navires de 30 % et porter le volume de marchandises à 25 millions de tonnes.
Avec ces évolutions, le PAL s’impose comme un acteur clé du commerce maritime en Afrique de l’Ouest, rivalisant avec les ports de Tema, Abidjan et Cotonou.