Le classement des ports africains évolue sous l’effet de forts investissements, d’une restructuration des armateurs et d’une simplification des procédures. Alors que l’Afrique du Nord maintient son leadership avec Tanger Med (8,6 millions d’EVP) et Port-Saïd (4,4 millions d’EVP), l’Afrique de l’Ouest accélère sa progression.
Le port de Tema (Ghana) a enregistré 1,9 million d’EVP en 2024, talonnant Lomé (1,91 million d’EVP en 2023). Avec ses projets d’expansion, Tema vise 3,7 millions d’EVP, tandis que Lomé projette 2,7 millions d’EVP. De son côté, Abidjan a atteint 1,23 million d’EVP en 2023 et dispose d’une capacité de 2,5 millions d’EVP.
Le Nigeria, avec son nouveau port en eau profonde à Lekki, ambitionne de rattraper son retard, malgré les défis de congestion et de piraterie maritime. Cotonou et Dakar poursuivent également leurs modernisations, Dakar misant sur le port de Ndayane pour pallier son manque de foncier.
En Afrique centrale, Pointe-Noire a franchi le cap du million d’EVP et vise 2,3 millions. Douala (348 470 EVP en 2024) et Kribi restent en retrait.
En Afrique de l’Est, Mombasa (Kenya, 1,4 million d’EVP) surpasse Dar es-Salaam (Tanzanie, 820 000 EVP en 2023). L’Afrique australe est dominée par Durban (2,7 millions d’EVP en 2023).
Selon la Lloyd’s List 2023, cinq ports africains figurent parmi les 100 premiers mondiaux : Tanger Med (19ᵉ), Port-Saïd (47ᵉ), Durban (78ᵉ), Damiette (90ᵉ) et Lomé (93ᵉ). Toutefois, la Banque mondiale souligne que la performance ne repose pas uniquement sur le volume, mais aussi sur l’efficacité des opérations et la rapidité du traitement des marchandises.
L’Afrique de l’Ouest pourrait donc bousculer la hiérarchie dans les prochaines années, à mesure que ses infrastructures gagnent en compétitivité.